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Adrian Glauser

Zen Dojo Zurich

By Actuel, De Nous

Asseyez-vous avec assiduité en zazen. Etre assis en zazen est la base de la pratique. Il est bien de pratiquer pendant trente-cinq ans en calmant sa faim avec un peu de nourriture et en préservant ses sens. Fermez la porte et asseyez-vous! Ne lisez pas de sutras, n'ayez de discussion avec personne. Si vous pratiquez ainsi, pour la première fois, cela sera efficace. Alors vous serez semblable à un singe qui déguste l'intérieur d'une noix avec délectation. Très peu achèvent l'art de simplement s'asseoir en zazen.

Doshin

Dojo signifie « Lieu de la Voie ». Un dojo zen est un lieu dans lequel on peut retrouver le chemin du silence, de la simplicité de l’instant présent et de la vraie paix de l’esprit, une oasis dans notre société mouvementée, compliquée et bruyante. Dans l’atmosphère forte et harmonieuse du dojo, l’influence mutuelle des personnes qui pratiquent ainsi que la présence des plus anciens sont bénéfiques à chacune des personnes présentes et permettent ainsi la réalisation d’une pratique authentique dans la vie de tous les jours.

Le Dojo Zen de Zurich a été fondé en 1975 par Taisen Deshimaru. Il fait partie de la lignée du zen soto, qui fut établie par Maître Dogen au Japon au 13e siècle. En tant que temple zen, il porte le nom de Muijo, « Château de la Non-Peur ».Le Dojo Zen de Zurich fait partie de l’Association Zen Internationale (AZI) fondée par Taisen Deshimaru et est aussi reconnu au Japon par la Soto-shu, l’association faîtière japonaise.
Le dojo propose la pratique et l’enseignement quotidiens, et est ouvert à toutes les personnes qui désirent pratiquer sérieusement la voie de Bouddha. En outre, il organise aussi des camps d’été, des sesshin, des journées zazen et des conférences, ainsi que d’autres activités en lien avec la pratique du zen. Le dojo publie également des enseignements contemporains et des traductions de textes anciens. Chaque dernier samedi du mois a lieu une initiation à la pratique de zazen. Sur demande, le dojo propose aussi des initiations pour des groupes (classes d’école, étudiants, formation d’adultes) ainsi que des cérémonies funéraires.

 

Les horaires de zazen sont les suivants (une initiation préalable est nécessaire) :

Lundi* à Vendredi 6:30–8:15
Mardi & Jeudi 19:00–20:30
Samedi 10:00–12:00


*) Après une journée zazen ou sesshin, le dojo reste fermé le lundi matin.

Le zazen débute exactement à l’heure indiquée. Prière d’arriver au moins 10 minutes à l‘avance au dojo. Durant le zazen il n’est pas possible d’entrer dans le dojo, ni de le quitter. Tous les matins, juste après le zazen, la soupe de riz traditionnelle (genmai) est servie. Le samedi, le zazen est suivi d’un repas de midi.

 

Quel est le sens de notre vie? C'est de résoudre le problème de notre existence. Bien que nous possédions la nature de Bouddha, nous n'avons jusqu'à maintenant que tâtonné dans l'obscurité. N'être entravé ni par la société ni par l'ego est - je pense - la vraie liberté. Cette liberté, c'est saisir la non-peur.

Kodo Sawaki

Y arriver:

Heures d’ouverture

By Globale

Lundi* à Vendredi 6:30–8:15
Mardi & Jeudi 19:00–20:30
Samedi 10:00–12:00


*) Après une journée zazen ou sesshin, le dojo reste fermé le lundi matin.

Qu’est-ce que le zen ?

By Pratique

Le zen est l’expérience vivante de l’éveil de Bouddha, qui se réalise dans la pratique de zazen et,  partant de là,  influe sur tous les domaines de la vie. Le mot zen désigne la clarté de l’esprit non limité, dans laquelle sont abolies toutes les catégories dualistes de la conscience discriminante : moi et le monde, l’esprit et la matière, la forme et l’essence, l’existence et le temps. Zazen est la méditation dans laquelle Bouddha comprit l’origine de la souffrance et s’en libéra.

Zazen signifie simplement être assis dans la posture de Bouddha en étant concentré sur le corps, la respiration, et s’ouvrir totalement à la réalité non divisée de l’instant. Chaque détail de la posture a une signification profonde : dans l’équilibre juste, sans bouger, sans rechercher ni fuir quoi que ce soit, l’esprit demeure parfaitement présent dans l’immédiateté de l’être, pure et illimitée. Ne restant attaché à rien, l’être humain, par l’expérience de l’unité fondamentale,  retrouve le chemin de la paix originelle. D’une façon toute naturelle, la sagesse, l’énergie et la véritable compassion se développent, au-delà de toutes les implications et de tous les contraires, en harmonie avec la vie du cosmos.

Le zen n’est ni une théorie, ni l’apprentissage d’une méthode – ce n’est rien d’autre que le retour à l’état normal du corps et de l’esprit, la réalisation de l’équilibre fondamental de notre existence. Bien que le zen se soit développé au sein de l’une des plus anciennes traditions de l’humanité, le bouddhisme, l’essence de son message a une valeur universelle. Libre de tous dogmes et n’étant lié à aucun contexte historique ou culturel, il se tourne directement et immédiatement vers le cœur de l’être humain. Ce dernier, dans le silence de zazen, devient profondément intime avec lui-même et avec sa vraie nature. Il trouve ainsi une profonde liberté intérieure, le véritable bonheur de sa vie.

Zazen

By Pratique

Zazen est la forme adulte de notre vie.

Mokudo Taisen Deshimaru

Extrait du Fukanzazengi de Maître Dogen

Pour zazen, une pièce silencieuse convient. Mangez et buvez sobrement. Rejetez tout engagement et abandonnez toute affaire. Ne pensez pas : ceci est bien, cela est mal. Ne prenez parti ni pour ni contre. Arrêtez tous les mouvements de l’esprit conscient. Ne jugez pas des pensées et des perspectives. N’ayez aucun désir de devenir un Bouddha. Zazen n’a absolument rien à voir avec la position assise ou la position allongée. (…) Le zazen dont je parle n’est pas l’apprentissage de la méditation, il n’est rien d’autre que le dharma de paix et de bonheur, la pratique-réalisation d’un éveil parfait. Zazen est la manifestation de l’ultime réalité. Les pièges et les filets ne peuvent jamais l’atteindre. Une fois que vous avez saisi son cœur, vous êtes semblable au dragon quand il entre dans l’eau et semblable au tigre quand il pénètre dans la montagne. (…) Cela dit, il importe peu qu’on soit intelligent ou non. Il n’y a pas de différence entre le sot et l’avisé. Quand on concentre son effort d’un seul esprit, cela, en soi, c’est négocier la Voie. La pratique-réalisation est pure par nature. Avancer est une affaire de quotidienneté. (…) Je vous en prie, honorés disciples du Zen, depuis longtemps habitués à tâter l’éléphant dans l’obscurité, ne craignez pas le vrai dragon. (…) Votre chambre au trésor s’ouvrira d’elle-même, et vous en userez comme bon vous semblera.

 

La posture

By Pratique

La beauté naturelle du corps est le reflet de l’habitude de l’esprit de se concentrer sur les gestes.

Mokudo Taisen Deshimaru

Pour pratiquer zazen, on s’assied sur un coussin (zafu), les jambes croisées en lotus ou en demi-lotus. Le bassin est incliné vers l’avant, de telle sorte que les genoux appuient sur le sol. Partant de cette base, la colonne vertébrale se redresse, on pousse contre le ciel avec le point le plus haut du crâne. Le menton est rentré, la tête est droite, les épaules relâchées. Le regard est baissé. La pointe de la langue touche le palais sur l’avant. La main gauche repose sur la main droite, les paumes tournées vers le haut. Les pouces se touchent légèrement et sont à l’horizontale. Les deux mains reposent sur les cuisses et leurs bords sont en contact avec le bas-ventre. De cette manière, les conditions sont réunies pour l’immobilité complète. On reste assis dans cette posture et on se concentre sur la respiration. Chaque détail de la posture a une signification profonde. Les différentes parties du corps sont interdépendantes et s’influencent mutuellement. Grâce à la grande stabilité de cette posture, il est possible de demeurer immobile longtemps et de se laisser pénétrer par la vie cosmique.

L’état d’esprit

By Pratique

De même que la respiration juste ne peut naître que d’une posture correcte, l’état d’esprit découle tout naturellement d’une profonde concentration sur la posture du corps et sur la respiration. En zazen, les images, les pensées et les constructions mentales qui émergent de l’inconscient passent comme des ombres devant un miroir et disparaissent de façon naturelle. Lorsque l’on n’entretient pas les pensées personnelles, la conscience hishirio apparaît, au-delà de la pensée. Il ne s’agit pas d’un état de conscience particulier, mais d’un retour à la condition originelle. Si l’on n’essaie pas d’atteindre la vérité ou de couper les illusions, la conscience universelle se manifeste de façon naturelle. A travers l’exercice de zazen, nous pouvons comprendre que les pensées ne sont rien de plus que des formes vides qui vont et viennent, dénuées de toute substance réelle. C’est ainsi que l’on peut faire l’expérience de l’existence d’une conscience originelle intuitive, radicalement différente de la conscience du moi habituelle. Si l’on garde la posture juste et que l’on pratique une respiration profonde et calme, c’est alors que l’on peut ressentir la réalité de la vie qui pénètre l’univers tout entier.

La respiration

By Pratique

Lors de zazen, la respiration joue un rôle essentiel. L’expiration est calme, imperceptible, et se fait à un rythme lent, puissant et naturel. L’inspiration vient d’elle-même. Elle est plus courte que l’expiration. Pendant zazen, le rythme de la respiration ralentit tout comme celui des battements du cœur; le sang et les organes internes sont mieux alimentés en oxygène. L’expiration, qui exerce une pression vers tout le bas-ventre, développe une grande énergie au niveau de la taille, de la zone rénale et du bassin. La personne qui pratique peut conserver cette respiration au quotidien, car le corps finit par la garder en mémoire. Les maîtres comparent souvent la respiration en zazen au meuglement d’une vache, ou encore à la respiration d’un bébé qui crie en venant au monde. L’inspiration courte, l’expiration lente et puissante sont à la fois la cause et la conséquence d’une solide vitalité. Au contraire, une expiration courte et superficielle est un indicateur de faiblesse et d’états dépressifs. Quand la respiration est bonne, tous les aspects de la vie deviennent faciles. Lorsque le corps et l’esprit sont reliés, toutes les complications du mental sont balayées par une respiration profonde, lente, calme et puissante. L’esprit devient clair comme un ciel sans nuages.

Kinhin

By Pratique

Le grand prodige, ce n’est pas de s’envoler pour la lune, mais de marcher sur la terre.

Meiho Missen Michel Bovay

Entre deux zazen, on pratique kinhin. Cela signifie marcher au rythme de la respiration. Tout comme en zazen, la concentration sur chaque aspect de la posture est essentielle. En kinhin, le pouce gauche est enserré à l’intérieur du poing gauche, la racine du pouce appuie contre le plexus solaire. La main droite entoure le poing gauche. Les avant-bras sont horizontaux et parallèles au sol, les épaules détendues. Le dos est droit, le menton est rentré, la nuque étirée, le regard baissé à raison d’un angle de quanrante-cinq degrés. Lors de l’expiration, on appuie fortement, de tout le poids du corps, contre le sol avec la racine du gros orteil du pied de devant, le genou tendu. Tout comme en zazen, l’expiration est longue, profonde, silencieuse et puissante. Elle provoque un élargissement en-dessous du nombril et crée une grande stabilité de la posture. A la fin de l’expiration, le corps se détend, l’inspiration se produit tout naturellement et on fait alors un demi pas vers l’avant. Kinhin développe en nous une attitude de grande dignité et de noblesse. L’exercice répété de kinhin, tout comme celui de zazen, influence notre vie et nous permet d’obtenir l’équilibre et une marche bien droite dans toutes les actions de la vie quotidienne. Dans un dojo sont enseignées les postures de base qui sont à la source de tous les actes du quotidien, telle qu’être assis, être debout, marcher, être couché – cela signifie revenir à l’origine et recréer ensuite notre vie à partir de cette origine. Ainsi, tout devient le fruit du zen.

Kesa

By Pratique

Le vêtement du satori. Kesa, en japonais, ou kasaya, en sanscrit, signifie couleur ocre, couleur de terre. C’est l’habit du moine zen et de la nonne zen, symbole de la transmission de maître à disciple et de la vie spirituelle.

Après avoir réalisé l’éveil sous l’arbre de la Bodhi, Bouddha Shakyamuni rassembla de vieux linceuls, les lava, les teignit et les assembla en les cousant. Ainsi naquit le premier kesa, qu’il portait pour pratiquer zazen. Ce kesa fut transmis de maître à disciple, de patriarche à patriarche jusqu’à aujourd’hui. Dogen écrit : « Le kesa est le cœur du zen, sa moelle et ses os. » Ce n’est pas seulement un vêtement, mais le symbole de l’esprit du zen. Lorsqu’on le porte et que l’on pratique zazen, le mauvais karma se transforme en bon karma, l’être humain devient Bouddha. Il existe beaucoup de façons de le nommer : corps de Bouddha, esprit de Bouddha, vêtement du sans-forme, de l’infini, de la patience, habit de la grande compassion, vêtement du satori, champ du bonheur.

Sesshin

By Pratique

Le mot sesshin signifie littéralement « toucher l’esprit véritable », devenir intime avec soi-même, avec son propre corps et son propre esprit.

Depuis le temps de Bouddha Shakyamuni, les sesshin sont le cœur du zen. Il s’agit de périodes d’exercice qui sont dédiées à la pratique intensive de zazen. Cela signifie abandonner son égoïsme, son esprit de séparation, et entrer en harmonie avec les autres, avec la nature et l’ordre cosmique. Au cours d’une sesshin, dont la durée peut varier d’un à plusieurs jours, chaque acte est le prolongement de zazen, toutes les actions sont animées par l’esprit de la pratique. Zazen, le travail, les repas, le sommeil deviennent dokan, l’anneau de la Voie, sans commencement ni fin. La sesshin devient ainsi un fondement pour la réalisation de la pratique dans la vie quotidienne. Si l’on se concentre sur un point après l’autre, notre vie devient une ligne harmonieuse. Le zen consiste à vivre dans la parfaite immédiateté de l’être. C’est l’expérience de l’éternité dans l’instant présent.

Sangha

By Pratique

La sangha est la communauté des personnes qui pratiquent. Elle est l’un des aspects de ce que l’on nomme dans le zen les trois trésors, sans lesquels une pratique authentique n’est en définitive pas possible. Tous les êtres se trouvent en situation d’interdépendance avec leur environnement. Dans la sangha, cette influence mutuelle est favorable à chaque personne qui pratique. On rencontre de véritables amis spirituels et on bénéficie de leur soutien sur la voie. C’est pour cette raison qu’il est important de s’harmoniser avec les autres dans le dojo, d’être comme le lait et le miel qui se mêlent parfaitement l’un à l’autre. A travers la pratique en commun, ensemble, la sangha devient un miroir de notre véritable individualité. Imprégnée par l’esprit de la pratique de zazen, elle nous permet de trouver la vraie liberté au-delà de notre égoïsme, d’être en harmonie avec notre environnement, mais sans nous y empêtrer.

Tenzo

By Pratique

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Genmai

By Pratique

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Oryoki

By Pratique

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Direction & enseignement

By De Nous

Notre pratique quotidienne - gyoji, la répétition constante de la pratique -, c'est l'incomparable aventure de l'instant éternel, au-delà de l'espace, du temps et du karma.

Eishuku Monika Leibundgut

La nonne zen Eishuku Monika Leibundgut a été ordonnée bodhisattva en 1986, et nonne en 1988. Elle est une élève proche de Meiho Missen Michel Bovay et a été son assistante pendant plus de 20 ans; depuis le décès de ce dernier, ayant été désignée par lui pour sa succession, elle dirige le dojo zen de Zurich. Elle est soutenue dans cette fonction par d’autres nonnes et moines. En mai 2012, elle a reçu la transmission du dharma de Gu’en Yuko Okamoto, au temple de Teishoji au Japon.

Gyoji signifie « la répétition, la continuation inlassable de la pratique ».